Écrit et capturé par Richard Kelley
Le bureau de la Ferrari 312T5 de Gilles Villeneuve reste sa cathédrale, où il dansait avec ces pédales et ce volant tout en effectuant de la magie. Il ne fait pas plus de quatre pieds d'espace, mais trois éléments simples constituent ce terrain sacré pour la Ferrari Tifosi : la Rosso Corsa, le cheval cabré de la Scuderia et un nom en rouleau – Gilles.
Cela fait 41 ans qu'il nous a quitté, mais ceux qui l'ont connu et ont été témoins de ses immenses capacités ne trouveront jamais de pilote plus pur. Qu'il pleuve ou qu'il pleuve, Gilles était toujours libre de courir pour lui-même et il prévoyait de faire chaque tour à la limite pour le simple plaisir de le faire. Bien avant de boucler sa ceinture, il arborait déjà son « visage de course ». S’il était conscient de l’aggravation des conditions, son comportement ne le trahissait jamais.
© Richard Kelley
Les statistiques de Gilles Ă©taient aussi simples que ses intentions :
Le nombre de fois où il a tangué et pris un survirage – infini.
Le nombre de fois qu’il a soulevé – zéro.
© Richard Kelley
Monza pourrait être remplie trois fois aujourd'hui ou n'importe quel autre jour pour voir ce génie léger, modeste et silencieux conduire sa Ferrari à fond ; chaque minute – chaque tour – jusqu'à ce que le réservoir de carburant soit sec. Ensuite, il ferait le plein et recommencerait.
© Richard Kelley
Salut Gilles, tu étais le chauffeur que nous voulions tous secrètement être.